ROBERT de VAUGONDY (Didier). Globe céleste ayant pour titre - Lot 269

Lot 269
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Estimation :
10000 - 15000 EUR
ROBERT de VAUGONDY (Didier). Globe céleste ayant pour titre - Lot 269
ROBERT de VAUGONDY (Didier). Globe céleste ayant pour titre : "Globe céleste dressé par ordre du Roi, et calculé pour l'année 1770, par le S.r Robert de Vaugondy fils. Avec approbation de l'Académie Royale des Sciences. Août 1751". Globe céleste de parquet de 45 centimètres de diamètre environ, constitué de 12 fuseaux et deux calottes aux pôles, gravés sur papier, et montés sur une sphère de papier mâché, l'axe traversant les pôles. Ligne équinoxiale (équateur) et ligne de l'écliptique graduées tous les degrés, marquées tous les 10 degrés. Cercle méridien en laiton gravé tous les degrés, marqué tous le 10 degrés, et portant un cercle des heures avec aiguille, gradué deux fois de I à XII et subdivisé en quarts d'heure. Le globe est monté sur un petit pied en bois tourné et cloué sur un piètement tripode ancien en bois ajouré avec motifs d'enroulement. Horizon en bois octogonal du XXe siècle. Hauteur totale environ 116 cm. Le globe comporte trois cartouches. Le plus grand se lit comme suit : GLOBE CELESTE/dressé par Ordre/DU ROI,/et calculé pour l’année 1770,/par le S.r ROBERT DE VAUGONDY fils./Avec approbation de l'Académie/Royale des Sciences./Août 1751. G. De La Haye Scripsit. Gobin Sculpsit ; à gauche de ce cartouche figure une femme couronnée portant un lourd manteau fleurdelisé et tenant un sceptre de la main droite ; à ses pieds un canon, à sa gauche, une voile de navire, un caducée, une lyre et une palette de peintre ; à droite du cartouche, une femme entourée d’instruments d’astronomie. Dans un second cartouche rocaille : A PARIS/chés L’AUTEUR sur/le Quay de l'horloge/du Palais. Entre le Navire et l’Hydre, troisième cartouche rocaille contenant la liste des symboles selon la magnitude des constellations : Première, Seconde, Troisième, Quatrième, Cinquième, Sixième, Nébuleuse. Les constellations sont représentées par des animaux, des personnages mythologiques et des instruments scientifiques, nommés en français, comme l'Ecu de Sobieski, la Mouche, Persée, l’Indien, la Giraffe, la Licorne, la Voye lactée ou encore le Sextant. Une étoile est annotée Elle paroît et disparoît, une autre Elle ne paroît plus. Les constellations les plus anciennes dites classiques, sont représentées par des traits pleins, les plus récentes par des pointillés. Plusieurs des constellations représentées sont devenues obsolètes, comme celle du Petit Triangle, nommée par Hevelius en 1690, ou n'ont connu qu'une brève existence, telle le Chêne de Charles, nommée par Halley en 1679 en l'honneur de Charles II d'Angleterre. La mention de "l'année 1770" qui figure au titre est expliquée par Didier Robert de Vaugondy lui-même dans son ouvrage publié en 1751, intitulé Usages des globes céleste et terrestre, faits par ordre du Roy : « Mon globe céleste a été composé sur les catalogues les plus exacts, réduits pour le calcul à l'année 1770, afin qu'il puisse être d'un usage plus durable […] Le mouvement propre des étoiles, est fixé à un degré en 70 ans, c'est pourquoi j'ai pris l'époque de 1770, à cause du peu d'intervale de 1751 à cette année, qui ne peut pas causer une différence sensible, n'étant pour le présent que d'environ un quart de degré. » La première édition de ce globe date de 1751. En 1764 paraît une nouvelle édition « augmentée des constellations de M.r Delacaille », ainsi que de celles d'Hevelius. Nous retrouvons ces constellations d'Hevelius sur notre globe, comme le petit Lion, le Linx, ou le Lézard. Cette nouvelle édition dépeint également la constellation du Réene, que nous retrouvons également sur notre globe. Avec ces nouvelles constellations ajoutées en 1764, on peut donc supposer que notre globe a été publié après cette date. Traces de restauration, calotte du pôle sud très abîmée avec d'importants manques, frottements et nombreux petits manques et éraflures épars sur le globe, parfois plus importants ; large cercle au stylo bille bleu au niveau de la queue du Lion, et couleur bleue ajoutée près du Triangle. Dahl Gauvin, La Découverte du monde. Une histoire des globes terrestres et célestes, 2001, pp. 123-129.
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