[MANUSCRIT]. [AMYOT (Jacques)]. Preces latinae [Collectanea - Lot 82

Lot 82
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[MANUSCRIT]. [AMYOT (Jacques)]. Preces latinae [Collectanea - Lot 82
[MANUSCRIT]. [AMYOT (Jacques)]. Preces latinae [Collectanea divinarum] En latin et en français, manuscrit autographe sur papier France, vers 1570-1580 (?) 137 ff., précédé par un feuillet de papier, complet, sur papier (filigrane proche de Briquet 12561, Pot accompagné d'une fleur de lis : Orléans, 1572-1574), texte inscrit dans un encadrement tracé à l'encre rouge pâle (justification : 58 x 95 mm), portrait gravé de Jacques Amyot (eau-forte Aug. St Aubin sculp[sit]. 1803 : il s'agit d'Augustin de Saint-Aubin (1736-1807) graveur et dessinateur) contrecollée au verso du fol. 1. Reliure de plein vélin souple à recouvrement du XVIe siècle, dos lisse avec fleurons à froid et titre inscrit à l'encre, encadrement de simple filet à froid sur les plats, traces d'attaches (attaches lacunaires), tranches dorées, inscriptions et essais de plume à l'encre sur les plats dont « Consollés les gens avec [le] sainct esperit ». Dimensions : 95 x 132 mm. Manuscrit autographe de la main de Jacques Amyot, comparable à celle trouvée dans l'exemplaire personnel d'Amyot des Vies des hommes illustres de Plutarque (trad. Amyot) (Paris, 1559) [Melun, Médiathèque Astrolabe, Patrimoine, Réserve CF, In-Folio 301 bis ; voir aussi BnF, Res-J-103, Moralia de Plutarque, exemplaire annoté par J. Amyot]. Amyot a compilé un certain nombre de prières d'obédience catholique en ces temps troubles de guerres de Religion, citant ses sources et les Pères de l'Eglise. On signalera la prière à réciter en temps de guerre religieuse. Jacques Amyot, prélat et traducteur humaniste, est né à Melun et meurt à Auxerre. Il est l'élève de Pierre Danes. À 19 ans, en 1532, il obtient sa licence à Paris et devient maître des arts. Il décide de poursuivre ses études à l'université de Bourges où enseigne le juriste milanais André Alciat, et devient docteur en droit civil de l'université de Bourges. On trouve alors à Bourges une école de grec ancien et un réseau éducatif important. Il trouve à s'employer comme précepteur puis comme lecteur de grec ancien et de latin en 1537. Recommandé à Marguerite de Valois, alors duchesse de Berry, il est nommé professeur de latin et de grec à l'université de Bourges. Ses travaux de traduction lui valent d'être récompensé par François Ier, qui lui octroie le bénéfice de l'abbaye de Bellozane laissée vacante par la mort de François Vatable. Par la suite il sera précepteur des enfants d'Henri II, notamment les futurs rois Charles IX et Henri III. On lui doit la traduction de sept ouvrages de Diodore de Sicile (1554), les Amours pastorales de Daphnis et Chloë de Longus (1559) et les Œuvres morales de Plutarque (1572). Ses travaux sur Plutarque eurent une immense influence sur plusieurs générations d'écrivains français. Montaigne lui rend un chaleureux hommage dans ses Essais (II4) : « Je donne, avec raison, ce me semble, la palme à Jacques Amyot sur tous nos écrivains français » et : « Nous autres ignorants étions perdus, si ce livre ne nous eût relevés du bourbier ». Une note indique que le présent manuscrit serait à relier aux fonctions d'Amyot comme commandeur de l'Ordre du Saint-Esprit, créé par Henri III en 1578, puis comme « Grand Aumônier de France et de l'ordre du Saint-Esprit ». Amyot fait partie des prélats excommuniés par les résolutions de la faculté de théologie de l'université de Paris pour avoir assisté à la messe du 1er janvier 1589 en compagnie d'Henri III. Ecclésiastique pieux et consciencieux, il s'en tient courageusement à ses principes. Il aurait conseillé à l'aumônier du roi Henri III de refuser l'absolution à l'assassin des princes de Guise, assassinat qu'il est néanmoins soupçonné d'avoir approuvé. Il finira sa vie à Auxerre. Provenance : Jaques Amyot (1513-1593), copié de sa main. Une note attachée à la contre-garde supérieure indique : « Ces prieres pourroient etre celles que Amyot prestoit (?) a un chevalier du St Esprit... ». Une note indique au recto de la première garde : « A la bibliotheque royale, où l'on conserve de l'écriture certaine de Jacques Amyot, j'ai vérifié que ce volume qui est en entier d'une seule et même écriture, est très réellement de sa main. Ces prieres paroissent être celles dont Amyot faisoit usage dans les cérémonies de l'Ordre du Saint-Esprit dont il étoit aumonier ».
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