CHINE - Lot 159

Lot 159
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Estimation :
100000 - 150000 EUR
Résultats sans frais
Résultat : 200 000EUR
CHINE - Lot 159
CHINE Grande pendule à automates sous la forme d'un bassin contenant des lotus en feuilles, boutons ou graines en cuivre doré ; les boutons s'épanouissant en même temps que la commande d'une boîte à musique ; la surface du bassin représentant des feuillages et des poissons dans une onde simulée. Le bassin en émail cloisonné à riche décor de rinceaux, dragons, personnages polychromes...se détachant sur un fond bleu céleste ; il présente également quatre panneaux en émail «de Canton» à décor pour les plus grands, d'une scène animée de trois personnages, et pour les deux petits de paysages lacustres ; ils sont encadrés de frises en bronze ciselé et doré à feuillages et rinceaux sertis de verre coloré, décor que l'on retrouve sur le col en alternance de couleurs. Le cadran émaillé (un éclat) indique les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes par tranches de quinze ; les aiguilles en acier repercé ; le mécanisme (probablement européen et adapté pour la circonstance en Chine) commande la sonnerie et déclenche la boîte à musique. Fin de l'époque Qing. H : 165 cm. Après avoir gagné l'Europe, la fascination pour les instruments destinés au décompte du temps et à sa démonstration furent introduits dans la Chine impériale dès le XVIIe siècle, de toute évidence par des mission­naires européens essentiellement venus de France et d'Angleterre. Petit à petit le noyau d'une collection impériale d'horloges prit forme ; dans un premier temps, des modèles importés, mais également en parallèle de véritables créations réalisées par des artisans européens attachés à la Cour et par des horlogers chinois formés par ces derniers. Tout au long de la Dynastie Qing, les règnes successifs des empereurs Shunzhi (1644-1661), Kangxi (1662-1722), Yongzheng (1723-1735) et Qianlong (1736-1795) furent marqués par un intérêt de plus en plus marqué pour les hor­loges, «musicales et à automates» pour les plus élaborées et les plus perfectionnées. Sans pour autant parler de passion, l'Empereur, par le biais d'une administration centralisée puissante, organisa sa collection. Ainsi, dès le début du XVIIIe siècle, de nombreuses horloges figuraient sans la collection de l'Empereur ce qui entraîna la création d'un «bureau des horloges musicales», ainsi que d'un «bureau de l'horlogerie», les deux structures ayant pour but la gestion de la collection, mais égale­ment l'acquisition de pendules à l'étranger, ainsi que leur entretien et la fabrication de nouveaux modèles pour la plupart conservés dans toute la Cité interdite et les autres palais impériaux. Ainsi, pendant plus de deux siècles de nombreuses pendules furent fabriquées et encore de nos jours certains exemplaires sont conservés dans les collections publiques chinoises. Enfin, concernant le modèle que nous proposons, relevons particulièrement que deux pendules sim­ilaires sont répertoriées : la première pendule musicale, également à automates, est exposée dans «le Hall des Montres et des Horloges» de la célèbre Cité interdite à Pékin ; elle se distingue par sa composi­tion originale, formée d'une vasque en cuivre et émaux cloisonnés réal­isée dans la Province de Guandong contenant une boite à musique de fabrication française, ainsi qu'un mouvement horloger et un mécanisme conçus par le «Bureau de l'Horlogerie qui actionnent des feuilles et des fleurs de lotus s'épanouissant pour dévoiler un fruit ; la seconde, égale­ment datée de la fin de l'époque Qing et renfermée dans une vasque entièrement en cuivre ciselé, guilloché et doré, a été vendue récemment sur le Marché de l'Art parisien (Hôtel Drouot, Maîtres Gros & Delettrez, le 5 juin 2019, lot 218). Experts : Cabinet ETIENNE-MOLINIER
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