RARE TAPISSERIE en laine et soie représentant sur fond tabac - Lot 219

Lot 219
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50000 - 80000 EUR
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Résultat : 88 000EUR
RARE TAPISSERIE en laine et soie représentant sur fond tabac - Lot 219
RARE TAPISSERIE en laine et soie représentant sur fond tabac une riche composition dite « grotesque » à décor de personnages musiciens dansant et d'un personnage trompetant assis sur un éléphant couvert d'un tapis à lambrequin ; l'ensemble se détache sur une perspective à dallage simulé rythmée d'architectures à dais ou de colonnades à sphinges allongées et richement agrémentée de pampres, carquois, draperies, guirlandes fleuries et feuillagées...La scène est encadrée d'une superbe bordure chinoisante à motifs « à la Bérain » sur fond crème de paons, personnages, termes ailés, corbeilles fleuries, rinceaux feuillagés, cassolettes...encadrée d'entrelacs centrés d'oves ou d'une frise de feuilles d'eau. Manufacture de Beauvais d'après un carton de Jean-Baptiste Monnoyer (1634-1699) Inspiré de gravure de Jean 1er Bérain (1640-1711). Epoque Louis XIV, fin du XVIIe ou début du XVIIIe siècles. 300 x 450 cm Rentrayures et petites restaurations Ce lot a été décrit par le Cabinet Etienne-Molinier Bibliographie : - Roger-Armand Weigert, “Les commencements de la manufacture royale de Beauvais, 1664-1705.” Gazette des Beaux-Arts 64 (1964) : 344. - Jules Badin, La manufacture de tapisseries de Beauvais depuis ses origines jusqu'à nos jours, Paris : Société de Propagation des Livres d'Art, 1909), 12-13. - Edith Standen, European Post-Medieval Tapestries and Related Hangings in The Metropolitan Museum of Art, 2 vols. (New York: The Metropolitan Museum of Art, 1985), 2:441-458, no. 64a-f. - Fiske Kimball, The Creation of the Rococo (New York: W. W. Norton, 1943), 54. - Anna Gray Bennett, Five centuries of tapestry, The Fine Arts Museums of San Francisco, Revised Edition, 1992, p.258. La tapisserie que nous présentons intitulée L'Éléphant fait partie de la célèbre tenture dite des « Grotesques » tissée à la Manufacture royale de Beauvais à partir de 1688 figurant des personnages et des sujets fantastiques sur un fond uni couleur tabac ou sable plus ou moins directement inspirés des modèles pompéiens repris à la Renaissance, ici réinterprétés par Jean I Bérain (1640-1711), dessinateur de la Chambre du Roi, ornemaniste et ordonnateur des décors et fêtes de Louis XIV. La tenture se composait de six pièces divisées en trois panneaux verticaux et trois panneaux horizontaux ; les verticaux figuraient l'Offrande au dieu Pan, l'Offrande à Bacchus et les Musiciens ; tandis que les horizontaux représentaient L'Éléphant, Les Dompteurs d'animaux et Le Chameau. Tissée jusqu'en 1732, cette tenture connut un immense succès auprès des amateurs français et européens et de nos jours plus de cent-cinquante pièces sont répertoriées dans de grandes collections publiques et privées françaises et internationales. Ainsi, la tenture fut tissée sur plus d'une quarante d'années et elle sut s'adapter au goût des différents styles ornementaux et décoratifs de son temps, adaptation particulièrement visible dans les différentes bordures encadrant la scène principale. Ainsi, les premiers tissages, correspondant à la pièce que nous proposons, présentent une riche bordure chinoisante à décor « à la Bérain » ; par la suite des bordures moins élaborées, notamment en zigzags, également connus sous le nom de bâtons rompus, remplacèrent la bordure initiale ; au total, huit bordures différentes sont recensées (voir Adelson, 1994, n° 18 ; Bremer- David dans New York, 2007b, n° 51 : Bremer-David dans Brosens et al., 2008, n° 43). Relevons particulièrement que Louis XIV possédait une tenture complète des Grotesques sur fond jaune entourée d'une rare bordure dite « à godrons » telle que l'on peut le voir sur la tenture de l'archevêché d'Aix-en-Provence (Ély et Roy, 2008, p. 22-29, repr.) ou sur une pièce de la collection Toms (Reyniès dans Lausanne, 1995, n° 4, repr.). Toutefois, seules deux tapisseries vendues au Palais Galliera les 1 et 2 avril 1963, lots 191 A-B, planches XIII-XIV (« Les Baladins » ou « Le Chameau », 3,35 x 4,90 m ; « L'Éléphant », 3,35 x 4,25 m) possèdent exactement les dimensions des deux plus grandes pièces décrites dans les inventaires de la Couronne (Boccara,1971, L'Éléphant repr. p. 139) ; leurs grandes dimensions s'expliquant par leur présentation sur les murs du château de Marly (voir J. Vittet et A. Brejon de Lavergnée, La collection de tapisseries de Louis XIV, Editions Faton, Dijon, 2010). Concernant plus particulièrement les tapisseries « à l'éléphant » à bordure chinoisante, elles figurent parmi les pièces les plus abouties de la tenture. Elles mettent en scène une histoire théâtrale et fantaisiste centrée d'un pachyderme caparaçonné autour duquel sont figurés des musiciens, danseurs et animaux dans un riche environnement à arabesques, ornements floraux et structures architecturales. De nos jours, parmi les rares tapisseries « à l'éléphant » répertoriées, avec souvent des variantes dans le traitement des bordures, citons notamment : un premier exemplaire conser
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